Comment entreprendre avec succès dans son job ? Pourquoi devenir intrapreneur ?

L’intrapreneuriat a le vent en poupe. Les directions innovation des grandes entreprises ont trouvé dans ce concept une manière originale de remettre leurs salariés à l’innovation et de leur faire adopter l’esprit « start-up ». Un intrapreneur et un entrepreneur ont indubitablement des points communs, en cela qu’ils sont tous deux engagés dans la réussite d’un projet innovant. Mais, malgré tout, des différences fondamentales subsistent entre le monde de l’entreprenariat et de l’intrapreneuriat. Mais avant d’aller plus loin, voyons déjà ce qu’est l’intrapreneuriat et quels souvenirs les salariés qui ont vécu cette aventure en ont gardés.


Histoire de l’intrapreneuriat

C’est en 1976 que le terme intrapreneuriat a été utilisé pour la première fois par Gifford Pinchot. Le concept n’est donc pas très récent. Saviez-vous que le post-it est le fruit de l’intrapreneuriat ? 📝

Ce sont, en effet, des employés de la société 3M qui ont développé cette idée et l’ont portée jusqu’à en faire un produit populaire. Comme dans toutes les entreprises, les réussites sont portées par des salariés, me direz-vous ? Oui, mais la différence ici est que la société 3M n’est pas à l’origine du projet.  C’est un nouveau directeur markéting  qui remarque ce produit utilisé par les salariés de 3M lors de séances de brainstorming, qui décide en 1978 de le distribuer gratuitement. Ce sera une réussite, puisque 90 % des personnes ayant testé les « post-it » ont déclaré leur intention d’en acheter. Une nouvelle ligne de produit naissait dans l’entreprise grâce à l’engagement de quelques salariés.

3M et intrapreneuriat


Une « entreprise » dans l’entreprise

Aujourd’hui, les choses sont bien plus structurées. Les salariés intrapreneurs sont, pour la plupart, détachés de leur poste d’origine et sont totalement engagés dans leur projet. Si la volonté de laisser émerger une génération d’intrapreneurs au sein de l’entreprise est une politique portée par la direction, c’est tout de même les salariés qui sont à l’origine de l’idée « intraprenariale ».

La figure de l’intrapreneur correspond donc à un salarié travaillant en équipe ou seul, évoluant au sein d’une grande entreprise, détaché de son poste d’origine. Appliquant les méthodes de travail des start-ups, il porte un projet innovant.

Pour ce salarié, le bénéfice est donc l’espérance d’entrer au capital dans le cas d’un spin-off, ou de se voir confier la direction d’un nouveau business correspondant au projet qu’il a porté. Dans tous les cas l‘intérêt pour les salariés est multiple et, d’ailleurs, ceux qui s’y engagent le font par ce qu’ils y trouvent un changement bénéfique pour leur carrière. 💼 🙌

carrière intrapreneur


Intrapreneuriat et entrepreneuriat

L’entrepreneur et l’intrapreneur ne jouissent pas de la même liberté d’action dans la phase d’exécution de leur projet.

L’intrapreneur est toujours salarié d’une entreprise et n’a pas le pouvoir de direction de l’entrepreneur. Ce dernier a plus de marge de manœuvre puisqu’il possède son capital, ce dont ne bénéficie pas l’intrapreneur.

Mais ceci doit être mis en regard avec le niveau de risque pris par l’un et l’autre. L’intrapreneur jouit du filet de protection d’une grande entreprise et continue à bénéficier d’un salaire alors que l’entrepreneur a la pression du résultat. En cas d’échec, il aura perdu la totalité de son investissement.

Cet état de fait a même des conséquences dans leur manière de fonctionner : l’entrepreneur doit prouver la viabilité de son projet assez rapidement. Là où l’intrapreneur, bénéficiant de plus de ressources, prend le temps de mûrir son idée grâce aux divers programmes de mentoring en place par les entreprises sponsors. 💰

intrapreneur


Réussir en tant qu’intrapreneur

Pour autant, l’intrapreneur et l’entrepreneur se retrouvent au niveau des facteurs-clefs de réussite que sont, entre autres :

  • La capacité à comprendre le besoin de leurs utilisateurs finaux.
  • L’énergie à mobiliser toutes les ressources qu’ils peuvent avoir à disposition. Il s’agira pour l’intrapreneur de mobiliser le savoir-faire de son entreprise et de mettre à contribution ses mentors et, éventuellement, la direction générale.
  • La résilience face à la pression et au stress.
  • Une bonne gestion de l’échec et des frustrations inhérentes à tout projet.
  • Leur capacité de priorisation et de délégation. La réussite d’un projet dépend de l’équipe qui la porte. L’intrapreneur, tout comme l’entrepreneur, pour réussir, devra bien s’entourer et déléguer certaines tâches afin de garder une vision d’ensemble.

Le jeu politique peut être plus intense pour l’intrapreneur. En cela qu’il évolue dans une grande entreprise hiérarchisée, avec ses lourdeurs dans la prise de décision, et des interlocuteurs. Leurs intérêts peuvent être décorrélés du projet en question. Ils pourront alors avoir tendance à ne pas s’y engager totalement.

La solution peut être idéale pour les salariés ayant la fibre entrepreneuriale. L’intrapreneuriat est un bon moyen d’allier le meilleur des deux mondes.

Vous avez une idée innovante ? Pourquoi ne pas vous lancer dans l’intrapreneuriat si cela est possible au sein de votre organisation ? Ce sera, dans tous les cas, au minimum un excellent apprentissage pour devenir entrepreneur, ainsi qu’un test grandeur nature.

Qui sait, vous allez peut-être inventer la prochaine PlayStation. Eh oui, la fameuse console de jeux de Sony est le fruit de l’intrapreneuriat ! 🎮

intrapreneur et ps