Les 8 préjugés les plus répandus (et erronés) sur le statut d’indépendant !

Article en partenariat avec Brigad

Quel indépendant n’a jamais entendu ses proches lui dire “Tu en as de la chance, tu fais ce que tu veux, quand tu veux, sans patron pour te dire que tu as 5 minutes de retard…”

Les préjugées sur le statut d’indépendant ont la vie dure. Beaucoup ne sont d’ailleurs pas des clichés négatifs sur le quotidien de freelance ou d’auto-entrepreneurs, mais plutôt une vision idéalisée… Et souvent très loin de la réalité. 

S’échapper du salariat pour devenir indépendant vient pourtant avec son lot de difficultés, ses petits ajustements. Et quelques décalages avec les amis ou membres de notre famille qui ne comprennent pas toujours en quoi consiste notre nouveau statut, ou comment on occupe nos journées.  

Si vous avez besoin de réponses toute-faites ou de données objectives pour leur prouver que leurs préjugés sont erronés, ce qui suit devrait vous intéresser 😄 !


1. Devenir indépendant/créer son entreprise : c’est le parcours du combattant

Le premier préjugé sur le statut d’indépendant concerne logiquement les démarches nécessaires pour le décrocher. En effet, on entend souvent rabâcher “ne devient pas auto-entrepreneur ou freelance qui veut” !

Rappelons d’abord que tout le monde peut devenir indépendant, que ce soit à titre principal ou à titre complémentaire. La procédure à suivre est de plus relativement simple et rapide. Chaque nouveau micro-entrepreneur doit s’immatriculer au registre du commerce et des sociétés (RCS) s’il est commerçant ou au répertoire des métiers (RM) s‘il est artisan. 

Et depuis 2019, il n’est même plus obligatoire de suivre un stage de préparation pour débuter son activité. Sans compter que tout se fait en ligne, et qu’il existe plusieurs organismes qui peuvent vous aider dans vos démarches.

Bien sûr, ça ne veut pas pour autant dire que lancer ou faire perdurer son activité en tant qu’indépendant se fait en claquant des doigts. Chaque nouvelle aventure vient avec son lot de petites galères, de doutes ou de solitude. Mais il n’en reste pas moins qu’elle est accessible à tous. 

Il n’y a donc pas d’excuse pour ne pas se lancer, si c’est ce dont vous avez envie 🚀 !


2. Etre indépendant, c’est forcément être freelance/créer une micro-entreprise

Un autre gros cliché sur les indépendants est que pour le devenir, il faut obligatoirement créer son entreprise. Là encore, c’est totalement faux ! En effet, il existe de nombreuses formes juridiques différentes.

Vous pouvez certes opter pour l’entreprise individuelle (ou son extension, l’Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée). Cela reste la solution privilégiée par beaucoup de personnes qui se lancent, car elle est plus adaptée et offre beaucoup d’avantages (cotisations réduites, comptabilité simplifiée, etc.). Mais certains indépendants font plutôt le choix du portage salarial, ou montent une société unipersonnelle. 

En plus de ces différents statuts, le vocabulaire offre lui aussi un large choix d’expressions pour désigner un travailleur indépendant : freelance, auto-entrepreneur, etc. Bref : il existe de multiples réalités derrière le terme générique d’indépendant ! 

Et surtout, ce n’est pas parce que l’on commence avec une micro-entreprise qu’on ne peut pas la faire évoluer en société. C’est notamment le cas pour ceux et celles qui souhaitent développer leur société, en embauchant des employés par exemple 📈 ! 


3. Quand on est indépendant, on passe son temps à gérer les tâches administratives

Pour beaucoup de salariés, le plus gros obstacle les empêchant de se lancer en indépendant est la charge administrative. On a toujours l’impression que l’on va passer des heures à émettre des factures ou à faire sa comptabilité. 

En réalité, la gestion administrative et comptable d’une micro-entreprise est beaucoup plus simple qu’il n’y paraît. On pourrait même la résumer en une seule phrase : il suffit de facturer ses clients en HT (ou Hors Taxes), de déclarer ce que l’on gagne en ligne (soit tous les mois, soit chaque trimestre) et de régler la Cotisation Foncières des Entreprises (CFE) une fois par an…. Et c’est tout✔️!

Bien sûr, il y a des petites subtilités à connaître. Notamment lorsque l’on dépasse un certain plafond de chiffre d’affaires (qui est de 33 200 euros lorsque l’on propose des prestations de service). 

Mais comme c’est rarement le cas en début d’activité (à part pour les petits chanceux, mais l’exception ne fait pas la règle)… Cela vous laisse largement le temps de vous familiariser avec la vie d’indépendant avant d’avoir à vous en soucier. 


4. Devenir indépendant, c’est entrer dans la précarité 

Quel parent n’a pas eu un sursaut de terreur lorsqu’on lui a annoncé qu’on voulait devenir notre propre patron. Pour beaucoup, en particulier nos banquiers, le statut d’indépendant est synonyme d’instabilité et donc de précarité. 

Et quand on regarde les chiffres, on a parfois envie de leur donner raison. D’après les derniers chiffres, 52,2 % des freelances gagnent moins de 1 500 euros net par mois. Et le revenu mensuel médian des micro-entrepreneurs avoisine les 280 euros ! De quoi se motiver à faire le grand saut !

En réalité, si ce préjugé concernant les indépendants n’est pas complètement faux, il n’est pas complètement vrai non plus ! Et oui, comme on l’a déjà dit, c’est un statut qui recoupe de nombreuses réalités très différentes. Et derrière ce chiffre, qui fait un peu peur avouons-le, se cache de grandes disparités (mi-temps, activité complémentaire, etc.)

Si chaque année, ce sont plus de 50 000 nouveaux indépendants qui franchissent le cap, c’est qu’ils ont de bonnes raisons de le faire. Non seulement les revenus moyens dépendent, comme pour le salariat, du secteur dans lequel on travaille (pour le médical, ils culminent à 4 000 euros par mois). 

Mais la liberté et la flexibilité qui viennent avec ce statut n’ont pas de prix 🤑 !


5. Les travailleurs indépendants se sentent souvent seuls

La figure du loup solitaire est un autre gros préjugé sur le statut d’indépendant 🐺. Or ce n’est pas parce qu’on fait l’impasse sur les discussions à la machine à café ou les week-ends de team-building que l’on se retrouve forcément isolé !

Les indépendants (malgré la connotation un peu négative que peut avoir ce terme question sociabilité) ont plein d’occasions de rencontrer du monde. Ils sont non seulement en contact permanent avec leurs clients. Mais ils peuvent aussi travailler au café, s’inscrire dans un coworking, et participer à des événements de networking qui leur sont réservés. Ils ont même leur podcast : Tribu Indé !

Autant d’occasions de passer du temps avec des personnes qui ont le même quotidien, les mêmes préoccupations. Et qui peuvent aussi nous partager leurs conseils et bon plans !


6. C’est une vrai galère de trouver des clients et on ne choisit jamais ses missions

Avant de devenir indépendant, on se demande toujours comment on va réussir à décrocher ses premières missions. Et si on aura le luxe de choisir celles qui nous intéressent vraiment. Pour être complètement transparent : il est vrai que les premiers temps, on ne peut pas vraiment se permettre de faire la fine bouche 😂. Mais cela vaut pour tous les statuts et

secteurs d’activité. Il faut bien se faire un nom et avoir un peu d’expérience avant de pouvoir refuser les contrats qui ne nous motivent pas. 

D’un autre côté : il existe aujourd’hui un tas de plateformes sur lesquelles valoriser son profil et trouver facilement de nouveaux clients. Le choix est si large que l’on peut décider de s’inscrire sur un site généraliste (comme Malt, Codeur, Freelancer, etc.), ou privilégier les plateformes spécialisées dans notre domaine d’activité. On pense par exemple à Brigad, pour les travailleurs indépendants dans la restauration et la santé, Tenors pour les intervenants dans l’enseignement, ou encore Scribeur pour les rédacteurs. 

Et puis, avec des outils comme Swello, vous pouvez surtout vous faire connaître et démarcher par vos futurs clients sur les réseaux sociaux ! 


7. L’indépendant est toujours en vacances/a beaucoup de temps libre

On l’a dit, les préjugés concernant les indépendants ne sont pas tous négatifs. Mais même lorsqu’ils sont plutôt flatteurs, ils sont toujours très loin de la réalité

Qui n’a pas entendu ses amis sortir des phrases telles que “De toute façon, il passe sa journée en pyjama à faire semblant de travailler devant la télé”. 

Ou encore “Tu pourras te libérer sans problème pour [n’importe quelle tâche que personne n’a envie de faire]. Tu gères ton temps comme tu veux, non ?”. 

C’est frustrant : tout le monde est persuadé que vous partez en vacances ou prenez des pauses comme bon vous semble ! Alors même que vous n’avez pas eu de vrais congés (sans sortir votre ordinateur ou checker vos mails au moins une fois dans la journée) depuis des lustres. Et que vous terminez souvent à pas d’heure 😴 !


8. Les indépendants travaillent tous dans le digital

On termine cette liste des plus gros préjugés sur le statut d’indépendant avec l’un de ceux qui est certainement le plus répandu (parfois même parmi les indépendants eux-mêmes). Mais aussi le plus erroné ! 

Quand on pense indépendant, on imagine souvent un freelance qui travaille dans le digital. Et qui peut donc bosser de chez lui (confiné ou non) comme à l’autre bout du monde. En réalité, et comme leur statut ou leurs revenus, les indépendants sont restaurateurs, soignants (comme sur Brigad), exploitants agricoles, électriciens, coiffeurs, pharmaciens, ou encore artistes.

Bref, difficile d’avoir des idées préconçues sur les indépendants avec autant de diversité !!


Et vous, quels sont les plus gros préjugés que vous aviez avant de devenir indépendant, ou que vous avez encore avant de vous lancer ?