On ne le répétera jamais assez, mais une stratégie de contenu sans les principaux réseaux sociaux, c’est un repas sans fromage (pour ceux qui aiment le fromage), ou un baiser sans moustache (pour ceux qui aiment la moustache). Marketers, influenceurs, marques et entreprises se doivent de les utiliser pour développer leur e-business et/ou leur e-réputation (les deux allant souvent de pair). Pour cela, il faut comprendre les algorithmes des réseaux sociaux.
En effet, pour véritablement optimiser sa campagne web sur les médias sociaux, encore faut-il savoir comment fonctionnent ceux-ci. Une stratégie marketing misant sur le social media doit savoir comment utiliser leurs algorithmes.
Ceux-ci jouent un rôle prépondérant dans la visibilité des publications qui y sont faites.
À quoi bon être hyperactif sur le web social si personne ne vous remarque ? Pour éviter cet écueil, il vous faut comprendre la logique algorithmique, qui sous-tend le fonctionnement de chaque réseau social.
Ça tombe bien, c’est justement le but de cet article. 😇
C’est quoi un algorithme ?
Le mot est devenu à la mode depuis qu’on sait que ce sont ces sacro-saints algorithmes qui font la pluie et le beau temps sur les réseaux sociaux.
Une célèbre encyclopédie en ligne nous apprend, de manière très condensée, qu’un algorithme « est une suite finie d’opérations ou d’instructions qui permet de résoudre un problème ou d’obtenir un résultat ». On peut voir ça comme l’analyse mathématique de nombreuses données, pour aboutir à un résultat ou une décision.
Par exemple :
« SI telle vidéo YouTube touche tel pourcentage de ses abonnés, avec tel pourcentage de temps de visionnage, et au moins tant de vues dans tel délai, ALORS la faire figurer entre la place X et Y des tendances ».
Évidemment, les algorithmes des réseaux sociaux, en partie basés sur l’intelligence artificielle, sont infiniment plus riches que cet exemple simpliste.
Mais vous avez compris les grandes lignes : grâce au ciblage et la production d’un contenu pertinent, on peut, dans une certaine mesure, prédire comment les algorithmes vont interpréter notre contenu. Et donc le mettre en avant ou, au contraire, le pénaliser.
Voyons cela plus en détails.
L’algorithme FaceBook
Le (beau) bébé de Mark Zuckerberg apprécie l’interaction, et que votre contenu soit partagé et partageable.
À chaque publication, l’algorithme Facebook juge d’abord de la qualité du contenu.
- Est-ce que les images et vidéos sont natives ?
- La publication est-elle inédite ?
- Ne comporte-t-elle pas de piège à clics ou d’incitations aux partages et aux likes ?
Plus le contenu est qualitatif, plus le logiciel-robot mettra en avant la publication.
La publication est ensuite montrée à seulement 1 % des fans. L’algorithme juge alors de la réaction de chaque utilisateur soumis à la publication :
- Récolte-t-elle des likes et des commentaires, des partages ?
- Est-ce que les vidéos ont un temps de visionnage correct ?
- Ou au contraire, est-ce que la publication génère des retours négatifs, comme signalements, page masquée…
Plus ces scores sont positifs, plus Facebook diffusera votre publication, et inversement.
Plaire à l’algorithme FaceBook
Si donc vous voulez utiliser Facebook de manière optimale dans votre stratégie digitale, vous devez instaurer des publications qui incitent au partage et à l’interaction.
Cela ne doit pas être fait à coup de clickbait, ou l’algorithme vous pénalisera. Priorisez les vidéos en direct et évitez les liens externes, mal notés par l’algorithme.
L’algorithme Twitter
Twitter classe les publications en fonction des tweets les plus pertinents : ceux avec lesquels les utilisateurs interagissent le plus.
Pour arriver dans ce classement, le réseau social juge d’abord de la crédibilité du compte qui poste :
- est-ce que le profil est entièrement renseigné ?
- est-ce que les images et vidéos sont natives ?
- n’y a-t-il pas de liens externes ?
Ensuite, comme sur Facebook, la publication est montrée d’abord à un groupe restreint de followers. Twitter mesure l’engagement des abonnés en relevant le nombre d’interactions, likes, réponses et retweets. Si ces signaux sont au vert, l’algorithme mettra alors en avant votre publication.
À noter une particularité de Twitter : le réseau à l’oiseau bleu a écouté ses utilisateurs. Il permet, depuis 2018, de désactiver le tri algorithmique et de revenir à un affichage chronologique sans filtre.
Comment créer des tweets qui fassent plaisir à Twitter ?
En publiant des tweets qui génèrent de l’engagement. Pour cela, vous devez publier des messages qui incitent à la réaction, et avoir une communauté réactive et impliquée.
Par conséquent, exit l’achat de followers inactifs : cela plomberait l’engagement et donc la visibilité de vos tweets.
Vous devez également publier très régulièrement, et si possible dans des heures où votre communauté est active. Le temps de réaction de vos followers à vos tweets joue dans l’algorithme Twitter.
L’algorithme LinkedIn
L’algorithme de LinkedIn ressemble beaucoup à celui de Facebook. Il juge d’abord de la qualité de votre contenu, en s’assurant que :
- celui-ci ne présente ni spam ni lien externe ;
- constitue une publication claire, qualitative ;
- et soit plutôt un statut qu’un article.
La publication est montrée à un groupe restreint des relations de l’utilisateur. L’algorithme juge de la pertinence du contenu en fonction du nombre et de la rapidité des interactions. Plus celles-ci sont nombreuses et rapides, plus l’algorithme diffusera la publication auprès du réseau des utilisateurs.
La spécificité de LinkedIn est que, en dernier ressort, de vrais humains analysent les publications les plus virales, pour vérifier s’il s’agit ou non de spam.
Comment contenter l’algorithme LinkedIn ?
Là encore, pour plaire à l’algorithme LinkedIn, les bonnes pratiques consistent à s’entourer d’un réseau engagé, qui interagit avec votre contenu.
La plateforme propose un outil pour héberger vidéos et images : privilégiez-le plutôt que les liens externes. Créez des publications qui invitent au commentaire.
L’algorithme Instagram
J’espère ne pas vous lasser ni vous endormir en vous apprenant que l’algorithme d’Instagram… évalue d’abord la qualité de votre contenu, par la régularité de vos publications et l’engagement de votre communauté !
Un point un peu différent ici est qu’il prend en compte votre propre engagement auprès d’autres utilisateurs.
L’algorithme soumet votre publication à un petit nombre d’abonnés. Il vérifie ainsi si elle génère beaucoup d’interactions et de partages en privé, ainsi que le temps qu’elle met à y parvenir.
Si la publication est récente, qu’elle correspond aux attentes de vos abonnés et que ceux-ci consultent régulièrement votre profil, alors la publication sera mise en avant par Instagram.
Charmer l’algorithme d’Instagram
Pour bien être placé sur Instagram, il est important d’être régulier, tout en exposant des photos de qualité.
Comme toujours, créez du contenu qui incite à l’engagement et à la réaction. Utilisez les hashtags pour apparaître dans l’Explore Page. Soyez vous-même actif auprès des autres utilisateurs, cela augmentera votre propre mise en avant.
L’algorithme YouTube
L’algorithme YouTube est plus complexe, car il agit un peu comme une recherche Google, basée sur le référencement naturel.
Le texte descriptif est donc important, ainsi que le choix de mots-clés, le nom de votre vidéo, celui du fichier envoyé. Ne négligez jamais ces points lors de vos publications.
Malgré tout, l’algorithme évalue d’abord la qualité du contenu proposé. Il juge aussi de l’optimisation de variables comme la miniature, le titre, la description et les tags. La vidéo est ensuite montrée à un petit groupe d’abonnés, dont YouTube juge de l’engagement par le pourcentage du public qui a regardé la vidéo, et le temps qu’il a passé dessus.
L’algorithme privilégie les chaînes déjà importantes, avec notamment plus de 200 000 abonnés, un temps de visionnage total très élevé, et un taux de publication d’au moins 3 vidéos par semaine.
Comment flatter YouTube ?
Pour avoir du succès sur YouTube, il faut… avoir du succès sur YouTube. 😐
Plus vous avez d’abonnés, plus votre chaîne sera favorisée par l’algorithme.
Au-delà de ça, optimisez les mots-clés, titres et descriptions de vos vidéos, publiez beaucoup et à intervalles réguliers, et tâchez de captiver le public, pour qu’il reste le plus longtemps possible sur la vidéo.
C’est en cela que les vidéos très longues sont plutôt déconseillées pour « percer » sur YouTube.
Une astuce aussi : publier des vidéos qui « répondent » ou complètent des vidéos virales, de chaines célèbres. Vous pourriez ainsi – avec un peu de chance – apparaitre dans la liste des vidéos recommandées, à droite de la vidéo en question !
Le mot de la fin : utilisateurs > algorithmes
Vous en savez désormais un peu plus sur le fonctionnement des algorithmes des réseaux sociaux. Avec ça, vous pourrez tenter de faire des prédictions pour optimiser les résultats de votre marketing digital, et créer du contenu qui plaise à la fois aux utilisateurs et aux algorithmes.
Notez bien (petits filous !) que j’ai commencé par « utilisateurs » : leur satisfaction doit être votre cible prioritaire en toutes circonstances, algorithmes ou pas !