Dwell time, KPI, SERP, Funnel, CTR… Autant de mots ou d’acronymes que vous avez déjà croisés dans des articles ou des publications sur les réseaux sociaux. Croisés, oui ! Compris… pas toujours !
Si ces indispensables du marketing digital vous semblent un peu obscurs, c’est bien normal. Mais ne vous inquiétez pas… étape après étape, vous allez devenir un véritable expert.
Aujourd’hui, on s’attaque au Dwell time. Et ça tombe bien, car il fait partie des critères de visibilité de l’algorithme de LinkedIn. Autant dire qu’il a son importance si vous voulez communiquer efficacement sur ce média social.
🚀 Dwell time… c’est parti ! Il n’aura plus de secrets pour vous !
Dwell Time : décryptage
Commençons par un peu d’anglais. To dwell est un verbe qui veut dire résider ou encore s’attarder. “Don’t just dwell on this introduction, there’s a whole article waiting for you to dive in ! “… pour vous donner un exemple d’utilisation de ce verbe. 😅
Littéralement, Dwell time veut donc dire temps de séjour, temps à trainer.
Dans le contexte du marketing digital et du SEO (Search Engine Optimization), le Dwell time est utilisé pour mesurer la durée pendant laquelle un visiteur reste sur une page web. À partir du moment où il a cliqué sur un résultat de recherche jusqu’à ce qu’il retourne, éventuellement, sur la SERP (la page de résultats du moteur de recherche).
Un Dwell time élevé suggère donc généralement que le visiteur a trouvé le contenu utile ou pertinent, car il a passé plus de temps à le lire ou à interagir avec la page.
À l’inverse, un Dwell time faible peut indiquer que le contenu n’était pas ce que le visiteur recherchait ou qu’il n’était pas satisfaisant.
Le Dwell time est donc un des nombreux KPIs (Key Performance Indicator) utilisés en marketing digital. Cet indicateur est pris en compte par les moteurs de recherche comme Google pour évaluer la pertinence ou la qualité d’une page par rapport à une requête de recherche.
Un bon Dwell time et votre page fait un petit bond en avant sur la SERP.
Ok. Et sur LinkedIn, ça correspond à quoi du coup ?
L’intégration du Dwell time à l’algorithme de LinkedIn
Avant le Dwell time, c’est-à-dire avant 2020, LinkedIn analysait vos publications en mode binaire. Soit vous obteniez des likes ou des commentaires, soit rien.
Problème : comment classer la qualité des posts likés ou commentés ?
Un “j’aime” sur une citation qui vous fait sourire vaut-il autant qu’un “j’aime” sur une vidéo qui change réellement votre façon de voir le monde ? Bien sûr, vous auriez certainement mis un “j’adore” sur cette vidéo. Mais ça reste un indicateur relativement faible.
D’autant plus qu’il y a un deuxième problème : les pods. Vous savez… ces petits arrangements entre amis. Ces likes ou commentaires de convenance.
LinkedIn a l’impression de se faire arnaquer. Et comme tous les réseaux sociaux, LinkedIn n’aime pas ça du tout. Car son objectif à lui, c’est de ne proposer aux utilisateurs que des contenus les plus à même de les intéresser. Nous donner satisfaction pour nous garder toujours plus longtemps.
Vous me direz qu’avec le bouton “voir plus” on a déjà une bonne idée de ce qui est intéressant. Mais bon… combien de fois appuyez-vous sur “voir plus”, appâté(e) par une phrase accrocheuse qui ne tient finalement pas ses promesses ? Retour arrière direct.
Et puis, il y a la majorité silencieuse. Celle qui lit mais ne commente pas. Ne met même jamais un like. D’après la très intéressante étude Algorithm Report 2022, elle s’élève à 60 % sur LinkedIn.
Alors pour prendre en compte cette majorité, pour contrer les pods et pour finalement obtenir un indicateur fiable qui permette réellement d’analyser objectivement la qualité d’une publication, LinkedIn a adopté le Dwell time.
Et, même si son influence est un peu moins importante qu’avant, le Dwell time reste un élément clé dans l’algorithme de la plateforme.
Dwell time et engagement sur LinkedIn
Le Dwell time sur LinkedIn, c’est donc le temps passé sur une publication.
Mais, en réalité, c’est un peu plus subtil et mathématique que ça. À coup de théorème de Bayes et d’analyse des probabilités des interactions précédentes, l’algorithme détermine la pertinence d’une publication. Je pense que vous n’avez pas spécialement envie que je vous montre les formules mathématiques utilisées et les courbes qui en découlent… donc, je vous épargne cette souffrance inutile. 😵💫
En tout cas, leurs analyses ont montré que plus un utilisateur passe de temps sur un contenu, plus il est susceptible d’interagir. Et que le critère Dwell time s’applique à tous les formats et types de contenu, même s’il tend à avoir de moins en moins d’effet sur les vidéos et les carrousels.
En gros, il existe toujours une corrélation entre le temps passé et l’engagement de l’utilisateur.
Il vous faut donc garder votre audience sur votre publication le plus longtemps possible.
Comment améliorer son Dwell time LinkedIn ?
Eh oui, il ne suffit pas seulement de capter l’attention de votre public. Il faut aussi attiser sa curiosité. Le tenir en haleine jusqu’au bout.
Bien sûr, la phrase d’accroche qui donne envie de cliquer sur “voir plus” est toujours la base ! Mais après ?
Après… ? C’est simple, vous devez proposer du contenu de qualité ! Encore et toujours.
Ça ne veut pas dire que vous ne devez produire que du contenu sérieux et informatif. Une publication qui fait rire peut tout à fait être très qualitative.
Mais ça veut dire que vous devez garder en tête ces quelques mots-clés : originalité, clarté et authenticité. Pour créer un contenu qui apporte une réelle valeur ajoutée à votre audience. Qui encourage l’interaction. Et même qui appelle à l’action.
Si tous les formats sont impactés par le Dwell time, certains fonctionnent tout de même mieux que d’autres.
Un post textuel
Ce qui semble le plus évident pour maintenir ses utilisateurs le plus longtemps sur votre publication, c’est de rédiger un post long… voire très long.
⚠️ Mais attention, la longueur idéale a diminué ces dernières années. Et elle est comprise entre 1 200 et 1 600 caractères. Alors inutile d’aller plus loin. Vous finiriez par perdre votre lecteur, qui, un peu las, ne lâcherait même pas un like.
Pour ces posts textuels, la règle est assez simple :
- Une phrase d’accroche. Elle ne doit pas dépasser les 191 caractères, pour rester lisible.
- Un visuel qui attire l’œil ou interroge.
- Un début engageant, qui, au-delà du “voir plus”, donne envie de poursuivre la lecture. Vous pouvez poser une question ou raconter une histoire dans laquelle votre audience puisse se projeter.
- Une structure claire et aérée pour rendre la lecture fluide. N’abusez tout de même pas des émojis. Certes, ils rendent le texte visuellement plus agréable, mais 10 à 15 par post long semblent être le maximum supportable.
- Une sollicitation soit à commenter, soit à cliquer sur un lien… Un petit quiz, une question qui soulève la discussion, un CTA…
Et ne copiez pas ce qui a l’air de fonctionner chez les autres. Gardez votre authenticité. Restez original(e).
Le carrousel
Cette narration séquentielle est une très bonne façon d’engager son audience. Chaque swipe est une sorte de validation de votre contenu. Et un peu plus de temps passé sur votre publication.
Mais attention de ne pas en faire trop.
L’étude annuelle de Richard van der Bloom nous apprend que le nombre de slides idéal est de 7. Dans tous les cas, il doit être compris entre 5 et 10.
Et pour bien intégrer vos carrousels dans votre stratégie de contenu, Swello vous propose maintenant la programmation des carrousels sur LinkedIn ! Un vrai gain de temps !
La vidéo
Le premier mérite de la vidéo est de se lancer toute seule. C’est un réel appât pour votre audience. À condition que, dès la première seconde, vous parveniez à capter l’attention.
Pensez à ajouter des sous-titres, pour les 69 % qui n’allument pas le son.
Et n’hésitez pas à mettre votre tête en avant. C’est indubitablement ce qui fonctionne le mieux. Un avatar, c’est sympa. Mais c’est vous que votre public réclame. 😉
Dans tous les cas, variez vos types de publications. Car pour améliorer votre Dwell time, il n’y a rien de tel que de continuer à surprendre votre public.
Alors analysez, ajustez et peaufinez encore et encore votre stratégie de contenu. Et avec nos outils d’analyse Swello, vous avez réellement la possibilité d’affiner votre approche et de garantir que vos posts, quels qu’ils soient, continuent à captiver votre audience sur LinkedIn. Car ce qui marche aujourd’hui, ne fonctionnera peut-être plus demain…
Ah… le plaisir des algorithmes en permanente mutation…