Lancer une campagne d’emailing est un moyen très efficace pour développer son business et communiquer avec ses clients ou futurs clients. Seulement, les règles de réception des emails sont de plus en plus drastiques et nombreux sont ceux qui finissent directement en spam.
Les changements de législation en 2018, portant sur le Règlement Général de la Protection des Données (RGPD), ont pour but de protéger les données personnelles des utilisateurs, notamment les adresses e-mail.
De ce fait, entre filtre anti-spam et règles complexes, les emails marketing doivent affronter un véritable parcours du combattant pour arriver jusqu’à leurs destinataires !
Dans cet article, nous allons voir les points essentiels pour que vos e-mails n’atterrissent pas dans la boite « courrier indésirable » (ou spam pour les intimes !).
Car, malheureusement, une fois que vous êtes référencé en tant que “courrier indésirable”, il est très dur de se défaire de cette étiquette et vos efforts marketing restent vains. 😵
Qu’est-ce qu’un spam ?
Un mail est (normalement) considéré comme un spam s’il est envoyé :
- à un grand nombre de destinataires,
- sans leurs consentements,
- de manière répétée
- et comportant principalement un caractère publicitaire.
Un email peut être qualifié comme étant un spam par :
- les destinataires qui classent certains e-mails reçus en courriers indésirables,
- les serveurs de réception d’e-mails,
- les organisations anti-spams qui créent des pièges, positionnés dans les bases de données que vous achetez, afin de repérer les vilains spammeurs. (Boouuuh !)
Enfin, d’autres critères peuvent jouer en défaveur de vos emailings. Par exemple : un trop grand nombre de destinataires qui ne prennent pas la peine d’ouvrir leurs emails, ou qui se désabonnent de vos newsletters.
Comment éviter que les emails soient identifiés comme des spams ?
Construisez une base de données de qualité
Je vous conseille vivement de ne pas acheter une liste de contacts soi-disant qualifiés auprès de fournisseurs ou d’agences spécialisées. Construisez vous-même votre base avec des contacts et des clients réellement captivés par vos produits ou votre entreprise.
Cela prendra du temps, mais les destinataires que vous aurez dans votre base seront vraiment à l’écoute de ce que vous leur enverrez.
Classez vos contacts en fonction de leurs préférences. Mais aussi de leur âge, sexe, situation géographique… Ainsi, vous envoyez des offres ou des newsletters qui leur correspondent et les intéressent. Vous mettez toutes les chances de votre côté pour que votre mail soit lu.
Avant d’envoyer votre mailing, vous devez avoir l’accord de vos destinataires sur le fait de recevoir des mails de votre part. Si vous ne l’avez pas, retirez les contacts de votre liste d’envoi, sinon votre message sera considéré comme un spam.
Il ne s’agit même plus de conseil marketing, mais bien de respect de la loi… et l’amende peut être (très) salée !
Enfin, pensez à nettoyer régulièrement votre base pour enlever les personnes qui ne sont plus intéressées.
A quoi vous sert d’avoir une énorme base de contacts (qui vous coûte de l’argent) si ce n’est pas pour toucher réellement vos prospects ? Ce n’est pas la taille qui compte, mais la qualité de chaque contact. 🙄
Respectez les règles pour passer les filtres anti-spams
Les filtres anti-spams ont défini des critères pour les e-mails de façon à pouvoir les classer dans les spams, dès leur réception.
Vous devez prendre en compte ces critères, afin de rédiger vos courriels de façon correcte :
- inscrire le nom de l’expéditeur (personne, marque ou entreprise) ;
- rédiger un objet précis, en lien avec le contenu de l’email ;
- éviter de faire apparaître dans l’intitulé les mots suivant : promo, urgent, gratuit, mais aussi des chiffres, des pourcentages ou encore d’utiliser uniquement des majuscules ;
- porter une attention particulière au contenu de l’email qui doit respecter un bon équilibre entre le nombre de caractères, de photos et les particularités comme : l’italique ou le gras ;
- ne pas inclure de pièces jointes trop lourdes (et surtout pas de scripts ou de fichiers exécutables !) ;
- mentionner une adresse physique ;
- insérer un lien hypertexte qui mène à votre site ou votre produit ;
- proposer absolument un lien de désabonnement.
Cette liste de bonnes pratiques doit pouvoir vous servir de trame. Elles doivent toutes être vérifiées et appliquées avant l’envoi de votre email.
Sachez également que les deux premiers critères jouent un rôle essentiel dans le taux d’ouverture. 📨
Soignez et personnalisez le contenu des emails
Il est important de noter que plus de 90 % des internautes ouvrent leur boîte mail au moins une fois par jour. En France, nous recevons en moyenne 39 courriers électroniques par jour, sans compter les spams. (Source emailing.biz et arobase.org).
Pour vous différencier de la concurrence, attiser la curiosité de votre cible et pour que votre message soit lu, il est nécessaire de personnaliser l’intitulé du mail. Adressez-vous directement à votre cible. 👉
Le destinataire du mail ne doit pas ressentir l’effet d’envoi de masse, mais, au contraire, se sentir concerné personnellement par l’accroche et le contenu.
Le titre doit concorder avec le reste du texte et ne pas mentir. Un objet racoleur qui ne correspond pas au contenu, entraînera une incompréhension ou une déception pour le lecteur et, de ce fait, un risque élevé de désabonnement.
Enfin, pour fidéliser vos lecteurs sur le long terme, vous devez proposer, à chaque fois, un contenu de qualité, pertinent et qui correspond à leurs centres d’intérêts.
Pour être sûr que votre stratégie fonctionne, variez les sujets et prenez en compte les données statistiques de vos campagnes.
Mesurer et suivre le taux de délivrabilité
Une bonne délivrabilité indique que votre courriel arrive bien dans la boîte mail de son destinataire.
Il est possible de l’améliorer en travaillant votre base de données et vos listes d’envois. Ce taux n’est jamais à prendre pour acquis ! Vous devez continuellement y prêter attention.
Pour vous faciliter la tâche, il existe des services clés en main qui s’occupent de l’envoi et du suivi de vos emailings. En revanche, renseignez-vous sur les fournisseurs, leur réputation et leur capacité à garantir un bon taux de délivrabilité.
Il vaut mieux cibler un service connu et efficace (comme Mailchimp, Mailjet ou Sendinblue, par exemple) que de se tourner vers une obscure solution.
Définir la fréquence d’envoi
La plus grosse erreur peut être d’inonder vos contacts d’emails. Vous risquez de les lasser très vite.
Plusieurs marketeux conseillent d’envoyer un email chaque jour… Je dirais que c’est ne stratégie qui peut être envisagée pour certaines niches…
Mais ça va vous demander un effort et de grosses compétences. Vous devez être capable d’offrir un contenu de qualité quotidiennement !
Et, quand je dis « de qualité », ce doit être un vrai apport de valeur pour le lecteur… Dans le cas contraire, vos emails journaliers auront vite fait de l’énerver !
L’autre erreur, c’est le contraire : laisser passer trop de temps entre les envois. Les internautes risquent de vous oublier… Et même d’oublier qu’ils vous avaient donné l’autorisation de leur écrire… Et hop ! En spam. 🤬
Vous devez trouver le bon rythme, en réalisant des tests et en analysant le taux d’ouverture, mais aussi de clics. Ainsi, vous déterminerez s’il est mieux de choisir un rythme hebdomadaire, bimensuel ou mensuel.
Le plus important étant de vous adapter aux attentes des abonnés et créer des listes spécifiques.
Analyser le taux d’ouverture
Je le disais plus haut : vous devez consulter, comprendre et exploiter les données statistiques de votre campagne emailing.
S’intéresser au taux d’ouverture des emails est primordial pour savoir si votre stratégie fonctionne et si l’objet accroche. Car l’un des critères qui confirme que vous êtes un spammeur, est le fait que vos destinataires classent vos mails en spam ou les suppriment sans les ouvrir.
C’est pour cela que vous devez effectuer un véritable travail en amont. Vs emails ne doivent pas être considérés comme des spams (déjà auprès du contact qui le reçoit) et réduire tous vos efforts à néant.
Et, lorsque vous rédigez vos emails, la qualité de l’objet, du titre, est un point crucial : c’est lui qui s’affiche dans la liste des emails reçus. Donne-t-il vraiment envie d’ouvrir le courrier pour le lire ? Correspond-il aux besoins de votre audience ?
Contre le classement en spam : qualité du contenu et sélection des contacts
Il est indispensable de vous concentrer sur le contenu de vos emails et sur la qualité de votre base de données, pour qu’ils puissent arriver à destination et être lus.
L’efficacité et les retombées commerciales que génère une campagne d’emailing sont très loin d’être négligeables. Il serait dommage de ne pas la mener correctement. Gardez en tête que c’est un travail quotidien et que rien n’est acquis.
En suivant bien ces conseils, vous éviterez d’être identifié comme un spammeur. Il est plus difficile et plus long de se sortir de cette situation, que de prendre le temps d’appliquer ces recommandations avant de vous lancer. 💪