Comment rendre votre communication inclusive sur les réseaux sociaux ?

Inclusif, inclusive, adjectif. Qui inclut tout le monde. 🤝
Et inclure tout le monde en communication, ce n’est pas si facile. Même quand on est la personne la plus ouverte d’esprit possible.
Certaines personnes auront tendance à penser le fameux : “si on doit faire attention à tout ce qu’on dit, alors on ne fait plus rien”. Et pourtant si ! En communication, vous devez faire attention à tout. Ou du moins essayer. D’autant plus que le bad buzz n’est jamais loin.

Mais comment faire pour adopter une communication inclusive, sans oublier ou offenser qui que ce soit ? Voici quelques conseils actionnables pour vous aider à y parvenir…


Pourquoi la communication inclusive ?

Je vous parle souvent de persona. En marketing, il est vrai qu’il est particulièrement important de cibler un type de prospect particulier. Pour autant, cibler ne veut pas dire exclure. Car même au sein d’une cible précise, il existe une diversité de profils, d’origines, de situations… 🌍
Si votre cible est une femme de 25 à 35 ans cadre supérieure, elle peut être une femme trans ou malvoyante ou d’origine indienne… Elle doit se sentir représenter.

Être inclusif.ve, c’est afficher des valeurs d’ouverture et de respect des différences. Ce qui est évidemment un bon point pour votre marque. Car opter pour une communication inclusive permet de s’adresser à tous les publics, de renforcer son image en affichant des valeurs d’ouverture et de se démarquer de la concurrence.

Mais au-delà du côté purement commercial, vous avez un rôle à jouer.
Lutter contre les discriminations.
Faire évoluer les mentalités.
Ne laisser personnes de côté.
Faire des réseaux un espace toujours plus égalitaire et bienveillant, à votre échelle. 😊

Et concrètement, comment on s’y prend ?

 

Utiliser un langage inclusif et respectueux

Les mots ont un pouvoir immense. Ils peuvent blesser, stigmatiser, exclure… mais aussi inclure, valoriser, rassembler. Vous devez donc choisir vos mots avec soin.

 

  • Éviter les termes genrés

Utilisez un langage épicène, c’est-à-dire neutre et non genré. ⚧️
Par exemple, préférez des termes comme « les personnes » plutôt que « les hommes », « l’équipe » plutôt que « les gars », “la population française” au lieu de “les français”, etc.

Et quand vous évoquez les couples ou les familles, incluez des exemples de diversité. 🧑🏼‍🧑🏽‍🧒🏼
Parlez de « partenaire » plutôt que de « mari » ou « femme », de « parents » plutôt que de « père » et « mère ». Cela permet à chacun de se reconnaître.

 

  • Adopter une écriture inclusive

L’écriture inclusive est un véritable sujet de polémique. On lui reproche, entre autres, d’être trop compliquée.
Mais si vous souhaitez l’appliquer, vous devez respecter certains principes.
Notamment la féminisation systématique des noms de métiers (ex: une professeure, une cheffe de projet, …).

Vous devez aussi faire apparaitre à la fois le masculin et le féminin quand vous faites référence à des groupes mixtes, avec un point médian ou des parenthèses. Ex: les étudiant.e.s ou les chanteur-euse-s.

Et certain.e.s préconisent également d’appliquer les règles d’accord anciennes.
Comme vous le savez, quand on dit “des créateurs et des créatrices talentueux”, le masculin l’emporte. C’est la règle grammaticale. Mais saviez-vous que cette règle n’a pas toujours eu cours ?
Avant le 17ème siècle, l’usage était d’accorder avec le nom le plus proche dans la phrase. Selon cette règle, dans mon exemple, on devrait donc écrire “des créateurs et des créatrices talentueuses”.

C’est une habitude qui se prend rapidement, rassurez-vous ! 😉

 

  • Respecter l’identité de genre des personnes

Sur les réseaux sociaux, vous échangez avec des personnes d’identités diverses. Pour respecter chacun·e, respectez leur identité de genre, c’est-à-dire le genre auquel elles s’identifient (homme, femme, non-binaire…).

Un premier réflexe : utiliser les pronoms choisis par la personne. Si elle précise dans sa bio ou ses posts utiliser « elle » ou « iel », faites-y attention quand vous vous adressez à elle. En cas de doute, préférez des formulations neutres, comme « vous » ou le prénom de la personne.

Pour les personnes transgenres, adoptez les termes qu’elles emploient pour parler d’elles-mêmes. On parlera ainsi d’une « femme trans » ou d’un « homme trans », et on évitera les termes obsolètes comme « transsexuel ». Si la personne a changé de prénom, utilisez son nouveau prénom, même si vous la connaissiez avant sa transition.

 

  • Éviter les termes qui peuvent être offensants ou véhiculer des stéréotypes

Vous avez déjà entendu certaines expressions particulièrement inappropriées. Et notamment des expressions racistes, sexistes ou LGBT-phobes. 🚫 Heureusement, elles tendent à disparaître. Et je n’ai absolument pas envie de les citer ici.

Mais parfois, sans qu’on s’en rende compte, certaines phrases peuvent être blessantes ou stigmatisantes : “être sourd comme un pot”, par exemple, est une expression validiste.

Par ailleurs, certains stéréotypes ont la vie dure. Dire que les personnes noires ont le rythme dans la peau, que les italiens sont machos ou que les écologistes sont des bobos véhicule des clichés. Et les clichés, positifs ou négatifs, sont à proscrire.

Alors, prenez le temps de vous relire, avant de poster une publication ou un commentaire.

 

Représenter la diversité dans les visuels

Les écrits, c’est une chose. Mais les visuels ne sont pas non plus exempts de clichés ou de stéréotypes. Pourtant, les images ont un impact fort, souvent plus immédiat que les mots. Alors, là aussi, la vigilance est de mise ! Votre communication doit refléter la diversité de notre société.

En pratique, ça veut dire que vous devez montrer des personnes de différentes origines, âges, morphologies, identités de genre, situation de handicap…

Et pas seulement dans des rôles stéréotypés ! Représentez des femmes ingénieures, des hommes au foyer, des personnes en situation de handicap pratiquant un sport…

Attention aussi à la façon dont vous représentez les relations et les familles. Incluez des couples homosexuels, des familles homoparentales et monoparentales… sans en faire des figures d’exception !

Et prudence avec les mèmes ! Vous pouvez faire rire sans banaliser certaines discriminations. Car, sans en avoir vraiment l’air, certains mèmes peuvent être perçus comme sexistes, grossophobes ou âgistes par exemple. 🫣

Pensez tout de même que la représentation de la diversité doit être la plus authentique possible. Ne tombez pas dans l’écueil inverse : celui de l’instrumentalisation de la diversité. Le diversity washing ou tokenisme ne sont généralement pas bien perçus.

 

Rendre vos publications accessibles à tous

Si vous avez tout mis en place pour rendre votre communication inclusive mais qu’une partie de votre audience ne peut pas y avoir accès, vous avez encore quelques efforts à faire.

  • 📝 Des contenus accessibles pour les personnes malentendantes

Ajoutez des sous-titres à toutes vos vidéos.
Proposez également une version écrite de vos contenus audios.

 

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  • 🎧 Des contenus accessibles pour les personnes malvoyantes

Certaines personnes malvoyantes utilisent des lecteurs d’écran. Pour aider ces outils à naviguer facilement dans vos contenus, structurez bien vos textes avec des paragraphes courts, des titres, des listes à puces… Évitez aussi les émojis en milieu de phrase, qui peuvent perturber la lecture. Placez-les plutôt en fin de post.
Sur les réseaux qui le permettent, renseignez toujours une description de vos images (la balise alt).

  • ✅ Des contenus facilement compréhensibles

Pour être compris de tou.te.s, vous devez aussi faire attention au vocabulaire utilisé. Évitez les termes trop techniques, à moins que votre cible ne soit constituée que de personnes averties sur le sujet.
Et si vous faites des références culturelles, prenez le temps de les expliquer. Ce qui vous semble évident ne l’est pas forcément pour tout le monde.

Le but est de permettre à chacun.e d’interagir avec vous.

 

Adopter une communication inclusive : bienveillante et nuancée

Pour la forme, c’est tout bon ! Reste à surveiller le fond.

Évidemment, vous devez faire preuve de respect. Mais si vous êtes dans une démarche d’inclusivité, c’est votre but premier. 👏

Mettez-vous à la place de vos interlocuteur·rice·s. Essayez de comprendre leur point de vue. Adressez-vous à eux sans jugement ou condescendance. Soyez à l’écoute de leurs retours et de leurs critiques, et répondez-y avec bienveillance. 💜

Si vous êtes amené.e à aborder des sujets sensibles, comme la politique, la religion ou les discriminations, faites-le avec tact. Ces sujets peuvent générer des réactions passionnées quoi que vous disiez.

Ensuite, modérez votre communauté. Les propos haineux ou discriminatoires n’ont pas leur place sur vos réseaux, ni dans les commentaires. ⛔
Mais avant de supprimer purement et simplement un commentaire, vous pouvez essayer d’engager le dialogue avec son auteur·rice, en expliquant en quoi ses propos sont problématiques.

Et n’oubliez pas que vous n’êtes pas obligé.e d’avoir des avis tranchés sur tous les sujets. Au contraire ! Être ouvert.e d’esprit suppose souvent de reconnaitre la complexité de certains sujets.

 

Impliquer votre communauté dans votre communication inclusive

Vos abonné·e·s sont les premier·ère·s concerné·e·s par votre communication inclusive. Ils et elles peuvent vous faire des retours précieux sur vos contenus : ce qui fonctionne, ce qui peut être amélioré, ce qui peut être maladroit ou blessant… Prenez en compte ces retours.

Pour avoir une communauté inclusive, encouragez la diversité parmi vos abonné·e·s. Ciblez différents publics dans vos campagnes de promotion. Collaborez avec des influenceur·se·s issu·e·s de groupes sous-représentés.

Mais surtout, donnez-leur la parole ! 🔊Partagez leurs témoignages, leurs créations, leurs messages. Montrez que votre marque est un espace où toutes les voix peuvent s’exprimer.

Créez une véritable safe place, c’est-à-dire un espace où chacun·e se sent en sécurité et libre de s’exprimer sans craindre le jugement ou les attaques. 💜

 

S’entourer de diversité pour une communication inclusive

Pour créer cet espace bienveillant, l’idéal est de vous entourer vous-même de diversité.

Suivre des personnes issues de différentes communautés, qu’il s’agisse de personnes racisées, LGBTQ+, en situation de handicap, neurodivergentes, etc., vous permet de vous sensibiliser aux enjeux qui les concernent. Lisez leurs témoignages, découvrez leur point de vue et vous apprendrez à mieux comprendre leur réalité et à adapter votre communication en conséquence. Vous éviterez ainsi les maladresses, les stéréotypes et les termes offensants, souvent utilisés par simple méconnaissance.

 


Évidemment, si vous ne pratiquiez pas la communication inclusive jusque-là, ça fait peut-être beaucoup de changements d’un coup. Et vous avez certainement aussi peur que ces changements perturbent votre audience.
Alors, si vous décidez de vous lancer dans une communication plus inclusive, n’hésitez pas à communiquer sur cette démarche auprès de votre communauté. Expliquez vos motivations, vos objectifs, les changements que vous mettez en place… C’est aussi une façon de faire de l’inclusivité la norme et non l’exception !

Incluons l’inclusion dans notre communication ! Chez Swello, nous faisons un pas de plus dans cette direction… 💜